[Article] Enjeux et pratiques de financement des acteurs de terrain

Enjeux et pratiques de financement des acteurs de terrain

Auteur : Sylvain Rigaud, Délégué général adjoint du RNMA

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Les évolutions de l’environnement associatif nécessitent de repenser son mode de financement pour aboutir à des modèles socio-économiques pérennes. Hybridation des ressources, ancrage territorial et diversification constituent des pistes pour relever le défi.


Depuis plusieurs années, nous pouvons constater un regain d’intérêt pour le sujet des modèles socio-économiques (MSE). Dans un monde associatif en mutations constantes et rapides, il n’est pas étonnant de s’interroger sur le sujet pour envisager les défis majeurs qui se présentent au secteur, notamment sur le plan financier et structurel. En la matière, les spécificités du modèle associatif sont de véritables atouts. L’hybridité de ses ressources, le modèle de gouvernance, la participation de ses sociétaires, ou encore l’implication des usagers constituent une identité singulière sur laquelle s’appuyer pour garantir sa pérennité et son développement futur. En cela, les modèles socioéconomiques associatifs doivent trouver leur propre voie, bien distincte des modèles marchands ou publics.

Mutations des ressources et modes de financement 

Il existe une très grande diversité de modèles, comme il existe une hétérogénéité de projets et de structurations associatives. Chaque association doit construire son modèle à l’aune de ses forces, de son environnement et de son contexte. Aujourd’hui, de nombreuses associations connaissent des difficultés dans un contexte où les modalités du financement public évoluent, se détournant des logiques de subventionnement pour s’orienter vers la commande publique, ce qui interroge sur le financement des actions d’intérêt général et participe à inscrire l’action associative dans le secteur marchand et des logiques concurrentielles.


Ce phénomène contribue largement à fragiliser les associations de taille intermédiaire, qui peinent à accéder à ces financements complexes et se voient obligées de faire reposer le financement de leurs activités sur les usagers. Ainsi, le monde associatif tend à se fragmenter entre de petites associations agissant localement et de grosses associations très accrochées à l’action publique.


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