La France bénévole 2024 - Etude de Recherches et Solidarités

Publiée le 28 mai 2024



Le 28 mai 2024, Recherches & Solidarités partageaient la 19ème édition de La France Bénévole qui s’appuie sur les résultats de deux enquêtes réalisées en 2024 pour actualiser le portrait des bénévoles aujourd’hui. Elle fait, pour la première fois, un focus sur les savoir-faire et savoir-être acquis dans l’engagement, et sur les attentes de formations en coopération avec l’Institut Européen de Développement Humain.


Après le COVID, des changements s’accélèrent

L’enquête IFOP de janvier 2024 confirme celle de 2023, avec un ensemble de bénévoles associatifs, correspondant à 24% des Français, comme en 2019. Soit environ 12,5 millions de personnes engagées dans une association au moins, dont 5,5 millions en action chaque semaine.


Les 25-34 ans sont de plus en plus nombreux à s’engager (30% en 2024 pour 22% en 2019), quand les 70 ans et plus perdent 10 points pour n’être que 24% aujourd’hui.


En 2024, 9% des Français sont présents chaque semaine dans leurs associations, ils étaient 10% en 2019 et 12,5% en 2010.


Ces tendances fragilisent la colonne vertébrale des associations, à savoir celles et ceux qui les font vivre au quotidien. Elles se trouvent ainsi privées de l’expérience et de la disponibilité des seniors.


La « fracture associative », correspondant à un taux d’engagement dans les associations plus faible parmi les moins diplômés, s’est accentuée en 2024 au point qu’aujourd’hui seulement 15% des Français de formation modeste sont bénévoles contre 33% parmi les titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur. Cette situation est tout autant dommageable pour les associations que pour que pour celles et ceux qui se trouvent privés d’une source de plaisirs, de rencontres et d’épanouissement.


Le moral des bénévoles en 2024


Le Baromètre d’opinion des bénévoles 2024** pointe aussi quelques évolutions : si le souhait d’être utile et d’agir pour les autres reste la motivation première (85%), l’épanouissement personnel  faiblit au fil des années, tout autant en termes de ressort d’engagement qu’en termes de satisfactions.

 

Pour autant, être bénévole c’est d’abord synonyme de plaisir pour 45% d’entre eux. Pour 38%, c’est avant tout une source d’épanouissement personnel. Et pour certains, les inquiétudes (8%) voire la désillusion (5%) l’emportent.


Parmi une douzaine d’expressions, les bénévoles se reconnaissent d’abord comme un citoyen engagé (58%) que l’on rapprochera de quelqu’un qui se veut acteur (41%) et d’un militant (12%). Ces trois expressions recueillent sensiblement davantage de suffrages qu’en 2019. Inversement, la générosité (33%) et la passion (25%) perdent un peu de terrain en cinq années.


Une source d'épanouissement et d'enrichissement personnel


Toujours d’après les bénévoles, l’engagement permet de développer un large éventail de savoir-faire et de savoir-être. Quels que soient leur âge et leur situation personnelle, il leur permet avant tout d’être à l’écoute et attentif aux autres (70%), aussi d’apprendre à mener des projets en équipe (52%) et, un peu plus loin, de renforcer des compétences (40%, en baisse corrélée avec l’âge). Pour environ un quart des bénévoles, leur engagement leur permet d’être plus créatifs, plus autonomes, plus à l’aise en public, plus aptes aussi à affronter des situations difficiles.


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